Le nombre d’accidents du travail dans la construction a baissé de 5,7 %
Le nombre d’accidents du travail dans le secteur de la construction et de l’installation avec au moins un jour d'incapacité de travail a baissé de 5,7 % entre 2021 et 2022, selon une analyse d’Embuild, la fédération de la construction, sur la base des derniers chiffres de Fedris, l’agence fédérale des risques professionnels. Le nombre total d’accidents du travail dans tous les secteurs a baissé de 3,7 % durant la même période. « Le secteur de la construction et de l’installation continue donc son chemin vers davantage de sécurité, mais nous avons encore du pain sur la planche », explique Niko Demeester, CEO d’Embuild, dans le cadre de la Journée internationale de la Sécurité et du Bien-être au travail ce 28 avril. « La formation de base à la sécurité pour toutes les personnes présentes sur le chantier, lancée depuis l’année dernière, constitue une base importante pour continuer à améliorer la sécurité dans notre secteur. »
En 2022, le secteur de la construction et de l’installation décomptait 7867 accidents du travail avec au moins un jour d'incapacité, soit 5,7 % de moins qu’en 2021, lorsque l’on décomptait 8341 accidents du travail avec au moins un jour d’incapacité dans le secteur. En outre, l’activité économique au premier semestre 2021 avait été freinée par le coronavirus, ce qui accentue encore la baisse des accidents en 2022. Autre point marquant : le nombre total d’accidents de travail avec un jour d’incapacité n’a baissé que de 3,7 % durant cette même période dans tous les secteurs (passant de 61 814 en 2021 à 59 813 en 2022), selon les chiffres de Fedris.
Niko Demeester, CEO d'Embuild, poursuit : « Chaque accident de travail est un accident de trop. Raison pour laquelle nous nous tournons résolument vers plus de sécurité sur le chantier. Le secteur de la construction et de l’installation investit massivement dans la sécurité et cette stratégie commence à porter ses fruits. Depuis le 15 avril 2023, toutes les personnes actives sur un chantier de construction doivent suivre une formation de base à la sécurité de 8 heures. Il s’agit ici d’une mesure proposée par Embuild dans son plan pour la sécurité. » Depuis la semaine dernière, la période dite « de transition » durant laquelle les services d’inspection n’adoptaient qu'un rôle de coaching est terminée. Ceux qui ne donnent pas cette formation risquent désormais d’être verbalisés. Et cela vaut non seulement pour l’indépendant ou pour le sous-traitant, mais aussi pour l’entrepreneur principal s’il s’avère qu’il a insuffisamment contrôlé la chaîne.
En outre, la fédération de la construction plaide pour obtenir des statistiques plus précises sur les accidents du travail dans le secteur. Les chiffres de Fedris ne comprennent pas les accidents impliquant des travailleurs indépendants et des travailleurs détachés, mais Embuild demande que ces accidents soient également enregistrés, afin de pouvoir obtenir une image complète et précise de la situation matière de sécurité.
Embuild souhaite également que la sécurité fasse l’objet d’un poste distinct dans tous les marchés publics et que celui-ci soit exclu de la concurrence, afin qu'on ne soit pas tenté de réduire les mesures de sécurité pour présenter une offre moins chère.